RUINS ( 2022-)
Julie Calbert applies to her images a process analogous to mountain erosion. These are altered chemically, analog and digital.Sampling, extraction and sequencing are all scientific gestures integrated by the artist that allow her a translation of the landscape. Thus, reliefs, ridges and ditches reappear on the flat surface of sensitive papers and only fragments of the original data remain. Like these geographical coordinates of the old forges of Montauban which are transcribed and manipulated virtually to create new topographies and then exposed on photosensitive surfaces. To these images, whose darkness echoes the coal and metal formerly present on the site, Julie Calbert associates sculptures, artifacts and gleaned objects. This installation, inspired by the historical and geological context of the place, evokes its memory and its horizons, between sensitive materiality and virtual reality. By exploring, on her scale and from her medium, the movement of time on the things around us, Julie Calbert proposes a poetic form of ruin. Ruins that are named by the Belgian philosopher Isabelle Stengers as the «technologically sophisticated rubble of our dreams».
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Julie Calbert applique à ses images un procédé analogue à l’érosion des montagnes. Celles-ci sont altérées tant de manière chimique, analogique que digitale. Prélèvement, extraction et séquençage sont autant des gestes scientifiques intégrés par l’artiste qui lui permettent une translation du paysage. Ainsi, reliefs, crêtes et fossés réapparaissent sur la surface plane de papiers sensibles et des données d'origine ne subsistent que quelques fragments. Comme ces coordonnées géographiques des anciennes forges de Montauban qui sont retranscrites et manipulées virtuellement pour constituer de nouvelles topographies et sont ensuite insolées sur des surfaces photosensibles. À ces images, dont la noirceur fait écho au charbon et au métal anciennement présent sur le site, Julie Calbert associe des sculptures, artéfacts et objets glanés. Cette installation, inspirée du contexte historique et géologique du lieu, évoque sa mémoire et ses horizons, entre matérialité sensible et réalité virtuelle.
En explorant, à son échelle et depuis son médium, le mouvement du temps sur les choses qui nous entourent, Julie Calbert nous propose une forme poétique de la ruine. Ruines qui sont nommées par la philosophe belge Isabelle Stengers comme les « décombres technologiquement sophistiqués de nos rêves ».
This project was commissioned by CACLB and part of it was later shown at Contretype
*silver gelatin prints / RA4 prints/ wallpaper / riso prints / ceramics / scorias / sculpted glass